Routage dynamique et caractéristiques de l’OSPF
Sommaire
I. Pourquoi utiliser le routage dynamique ?
Le routage dynamique s'avère intéressant, voire même indispensable, lorsque l'on se retrouve face à une infrastructure réseau importante avec plus de 5 routeurs.
Son aspect dynamique lui permet de basculer automatiquement sur les liens de secours en cas de dysfonctionnement, ce qui offre une flexibilité du réseau accru et une meilleure tolérance à la panne. Ce qui implique qu'il y a une mise à jour automatique de la table de routage entre les routeurs.
Le routage s’opère sur la couche 3 du modèle OSI (couche réseau).
Il existe plusieurs types de routage dynamique IGP :
- RIP : pour les petits réseaux (15 routeurs maximum), la convergence est plus lente que sur EIGRP et OSPF et ce n’est pas un protocole hiérarchisé.
- EIGRP : les grands réseaux, mais propriétaire Cisco (il faut obligatoirement que des routeurs Cisco pour utiliser ce protocole)
- OSPF : les grands réseaux, protocole ouvert à état de liens.
II. Mais qu’est-ce que le routage ?
On parle de routage dynamique, mais revenons sur ce qu'est le routage en tant que tel. Le routage permet de faire circuler des paquets à un point A vers un point B, pour cela un routeur ou un PC s’appuie sur ça table de routage qui se compose de 4 éléments :
- Le réseau que l’on souhaite atteindre
- Le net masque du réseau à atteindre
- Le chemin à emprunter (le routeur suivant qui permet de rejoindre la destination et par quelle interface l’atteindre)
- Sa distance administrative : on peut traduire ça par le niveau de confiance de la route à emprunter, on utilisera la DA la plus petite (1 pour une route statique, 110 pour ospf, 120 pour RIP….)
- Le protocole utilisé : S pour statique, O pour OSPF, R pour RIP….
Exemple :
R 192.168.1.0/24 [120/1] via 10.1.1.2, 00:00:13, FastEthernet0/0
Et si la route n’existe pas, on attribue une route par défaut.
III. Que signifie état de liens ?
Il y a une notion d'état de liens dans le protocole OSPF, il est indispensable de bien la comprendre.
Un état de liens dans OSPF est une description de l’interface d’un routeur avec les éléments suivants :
- Son adresse IP
- Son masque
- Le type de réseau
- Son voisin (un routeur)
L’ensemble des liens OSPF est enregistré dans une base de données appelée link-state database, qui est identique sur tous les routeurs d’une même aire.
Pour mettre à jour sa base de données on utilise des LSA (Link State Advertisements) nous y reviendrons plus tard, car il existe différents types de LSA.
IV. Les caractéristiques OSPF
Les caractéristiques notables du protocole OSPF sont les suivantes :
- Convergence rapide les mises à jour sont incrémentielles
- Utilisé dans les grands réseaux (supérieur à 15 routeurs contrairement au protocole RIP
- OSPF utilise une notion d’aire qui permet de réduire le trafic réseau (nous y reviendrons plus tard dans ce cours
- Les aires OSPF sont hiérarchisées, l’aire 0 est obligatoire (aire Backbone)
- Supporte le VLSM (netmask à longueur variable)
- Adresses mulitcast réservées à OSPF pour les MAJ
- Authentification possible sous OSPF
- Prends en compte les routes venant d’autres protocoles
- La métrique utilise la bande passante
- C’est un protocole ouvert
- La distance administrative est égale à 110.
En contrepartie OSPF a les trois inconvénients suivants :
- OSPF consomme de la mémoire, car il maintient une base de données pour chaque routeur (état des liens)
- Consomme de la CPU au démarrage du processus OSPF, car il doit construire sa base de données
- Protocole complexe à mettre en place