05/12/2025

Entreprise

L’Allemagne et le Danemark veulent abandonner Microsoft au profit de Linux et de l’open source !

Dans un contexte géopolitique tendu, l'Europe semble de plus en plus motivée à revoir ses alliances technologiques et à se défaire des solutions américaines. Après l'Allemagne, c'est au tour du Danemark d'abandonner progressivement Microsoft au profit de Linux et des solutions open source. Une décision importante en matière de souveraineté numérique.

Le Danemark se sent vulnérable...

Le gouvernement danois, par l'intermédiaire de sa ministre chargée du Numérique, a officialisé son intention de se séparer des outils de Microsoft. L'objectif est le suivant : remplacer Windows et Office 365 par Linux et LibreOffice, des alternatives libres. Caroline Stage Olsen, a d'ailleurs annoncé que son propre ministère sera le premier à opérer cette transition dès le mois prochain, délaissant Office 365 pour LibreOffice.

Cette décision est motivée par une volonté de réduire la dépendance envers des fournisseurs non-européens, et notamment Microsoft. Au-delà des préoccupations liées au monopole technologique, c'est l'instabilité politique des États-Unis qui pèse dans la balance actuellement... La ministre danoise se sent vulnérable face à cette dépendance.

"Il ne s’agit pas d’isolation ou de nationalisme numérique. Nous ne devons pas tourner le dos aux grandes entreprises technologiques ; nombre d’entre elles continuent de nous fournir des solutions utiles. Mais, nous ne devons jamais rendre notre infrastructure publique digitale dépendante de si peu de fournisseurs. Cela nous rend vulnérables.", précise-t-elle.

Cette phrase fait certainement écho à certaines décisions du gouvernement Trump, notamment la suppression du compte e-mail du procureur de la Cour pénale internationale, hébergé chez Microsoft. En urgence, Karim Khan a dû se tourner vers un autre fournisseur de service. À qui le tour la prochaine fois ? Cette décision met en évidence l'emprise que peut avoir le gouvernement américain sur les entreprises américaines, y compris les géants de la Tech.

L'Open Source, un gage d'indépendance pour l'Europe ?

Le Danemark n'est pas le premier pays européen à prendre cette décision et à agir de la sorte. Nos voisins Allemands empruntent également cette voie. En avril 2024, la province du Schleswig-Holstein a annoncé la migration de 30 000 postes de travail vers Linux, d'ici 2027.

D'ailleurs, il y a quelques jours, le ministre du numérique allemand, Dirk Schrödter, s'est félicité d'avoir abandonné un outil de chez Microsoft : "Nous en avons fini avec Teams". Cette décision concerne une nouvelle fois la province du Schleswig-Holstein et elle s'appliquera notamment aux agents publics. L'Allemagne semble notamment s'orienter vers Open-Xchange, une suite bureautique open source développée par une société basée... en Allemagne.

La transition danoise sera progressive, ce qui est compréhensible, car l'impact sur la productivité doit être mesuré et maîtrisé. Mais, la démarche est pertinente et le passage à l'acte est courageux. D'une certaine manière, ces initiatives marquent un regain d'intérêt pour l'open source ! Pour l'Europe, c'est à la fois une alternative fiable et une façon de garantir son indépendance numérique.

Qu'en pensez-vous ?

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Florian BURNEL Co-founder of IT-Connect
Ingénieur système et réseau, cofondateur d'IT-Connect et Microsoft MVP "Cloud and Datacenter Management". Je souhaite partager mon expérience et mes découvertes au travers de mes articles. Généraliste avec une attirance particulière pour les solutions Microsoft et le scripting. Bonne lecture.
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11 commentaires sur “L’Allemagne et le Danemark veulent abandonner Microsoft au profit de Linux et de l’open source !

  • La faute de conjugaison dans la thumbnail ne fait pas très pro

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  • Je pense qu’ils doivent garder Windows. Cela est le système d’exploitation le plus populaire, et je ne veut pas que le reste du monde fasse comme ça!

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    • mmm… ça manque clairement d’arguments !
      pourquoi rester sous Windows absolument ? Les récentes mises à jour de Microsoft qui font planter les outils voire même le système tout entier (quand ce ne sont pas des VM hébergées sur ESXi à cause de VMTools distribués directement via Windows Update qui font que le système ne détecte plus les vDisks… – et surtout une récidive 1 mois après ! – impactant nombre de clients !), un système qu’ils tentent de verrouiller de plus en plus (à la Apple ; les dizaines d’années d’expérience en moins) et le monopole complet sur tout le parc informatique ! personnellement je ne peux qu’être admiratif quand je vois les énormes efforts qui sont faits par toutes les communautés du Libre/Linux pour attirer de plus en plus d’utilisateurs. D’autant que les mises à jour, elles, semblent clairement plus fiables et efficaces, ce sui apporte clairement un sentiment de sécurité non négligeable.
      Donc oui, pourquoi pas le libre, afinde sortir du giron des mastodontes de la tech’ !
      Moi je dis bravo pour cette prise d’initiative

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    • « Je ne veux pas », ce n’est pas un argument valide hein. Et puis le système d’exploitation le plus populaire mais pourquoi ? A cause du lobbyisme microsoft qui existe depuis des années en ayant payé les constructeur pour y mettre leur OS par défaut sur les PC.
      Objectivement en dehors d’avoir besoin de la suite adobe (et encore il y a apple qui la gère mais ça reste américain) ou les jeux vidéos (de même maintenant sur linux ça tourne de mieux en mieux) cet OS n’apporte strictement rien si ce n’est d’avoir besoin de pc toujours plus cher à cause des limitations qu’ils mettent rendant leur OS ininstallable sur des anciennes machines sans bidouiller le registre à l’installation forçant l’achat de nouvelles machines alors que les anciennes fonctionnent toujours surtout pour des utilisation basique en entreprise. super pour l’empreinte carbone du numérique…

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  • CachyOS la deuxième distribution GNU/linux qui suscite le plus de curiosité sur DistroWatch actuellement est d’origine allemande, tout comme, bien avant elle, les déclinaisons de SUSE, il y a donc de fortes compétences locales.

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    • Oui, sauf qu’elle est clairement orientée gaming ! Ce qui n’est pas le sujet ici !…

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  • En étant informaticien je dit cool bonne idée mais faut il le faire pour de bonne raisons Microsoft sous l’égide de l’Amérique mais Linux sous l’égide des allemands car comme le dit un commentaire précédent ,alors oui pour open source mais mais pas dire qu’il faut sortir de l’égide américaine pour être en Europe sous l’égide de l’Allemagne !!!!!

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    • Luciano, tu as mal interprété mon propos. Si certains souhaitent se passer de Windows, et travailler sur un système d’exploitation qui lui convient mieux que celui de Microsoft, alors je dis : foncez ! C’est valable aussi pour macOS, hein 🙂

      Cependant, mon propos, lui, n’avait aucune orientation géographique ! Ce n’est pas parce que l’Open-Source vient en partie de l’Allemagne qu’il faut absolument se dire « wouah, c’est Européen, soyons chauvins ! », non, pas du tout ! Arch Linux par ex. vient du Canada…

      Ensuite, il faut réfléchir un peu et se demander pourquoi une telle décision ? Faire dés économies (faut pas l’oublier, Microsoft ça reste quand même un sérieux budget, sans compter les logiciels comme Adobe Reader qui, en usage privé reste gratuit, mais qui devient payant sous forme de licence quand on l’utilise en entreprise ! (Oui oui, faut bien lire les conditions d’utilisation), et j’en passe…) ? Se sentir plus en sécurité (faut rester lucide : Linux reste faillible, mais il n’est pas aussi simple à pirater que Windows) ?

      Bref, essayons de voir plus loin, et de comprendre les décisions, sans juger ! 🙂

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  • J’utilise Ubuntu qui est un système basé sur Linux et libre office depuis 2012 et je n’ai plus eu virus et autre plantage avec perte de données. Pensez que les armées , la Nasa et les satellites utilise Linux. Pourquoi confier la gestion des systèmes informatiques des administrations à Windows? Pourquoi se lier les mains aux Américains, pas vraiment de bon amis.
    Je n’ai jamais compris nos gouvernants qui veulent toujours nous serrer la vis, faire des économies sur le dos des plus pauvres et qui acceptent de verser des fortunes aux géants des GAFAM. qui ne paient quasiment pas d’impôts en France et en Europe.

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