05/12/2025

Entreprise

Licences VMware expirées, lettres de menace : l’offensive juridique de Broadcom !

Depuis le rachat de VMware, Broadcom sème la discorde dans l’univers de la virtualisation pour les entreprises. Dernier fait en date : l'envoi de lettres de mise en demeure aux détenteurs de licences perpétuelles dont le contrat est expiré.

Des lettres qui inquiètent les utilisateurs de VMware

Depuis le rachat de VMware en novembre 2023, Broadcom a entrepris une refonte importante du modèle de licensing de la solution de virtualisation VMware, notamment la suite vSphere. Exit les licences perpétuelles : place aux abonnements onéreux, avec des hausses de prix pouvant atteindre les 300% dans certains cas...

Selon le site Ars Technica, Broadcom a commencé à envoyer des lettres de "Cesser et s’abstenir" aux clients dont les contrats de support ont expiré. L'idée n'est pas simplement de les inciter à passer sur une formule avec abonnement, car le ton employé est beaucoup plus agressif.

En effet, ces lettres, signées par le directeur général de Broadcom, Michael Brown, précisent : "Toute utilisation du support après la date d'expiration constitue une violation substantielle de l'accord avec VMware et une atteinte aux droits de propriété intellectuelle de VMware, pouvant donner lieu à des demandes de dommages-intérêts majorés et à des honoraires d'avocat." - Le ton est sans équivoque.

Autrement dit, Broadcom demande aux entreprises concernées de ne plus récupérer aucune mise à jour postérieure à la date d’expiration du contrat. Plus de correctifs de sécurité (à l'exception des failles zero-day), plus d'améliorations, ni d'accès aux nouvelles versions (ce qui semble légitime pour ce dernier point).

Cette lettre offensive de Broadcom semble avoir été envoyé à toutes les entreprises dont le contrat a expiré, même si elles ont pris la décision de quitter VMware pour Proxmox. D'après Ars Technica, Dean Colpitts, CTO du prestataire canadien Members IT Group, a confirmé que certains de ses clients ont été visés, y compris un cas "six jours après l’expiration du contrat".

Les audits de Broadcom, une menace réelle

Outre l’interdiction d’utiliser les mises à jour, Broadcom brandit aussi la menace d’audits : ce qui pourrait coûter cher aux entreprises qui ignorent ces avertissements. En effet, il est précisé ce qui suit : "Le non-respect des exigences [de reporting après expiration] peut entraîner une violation de l'Accord par le Client[,] et VMware peut exercer son droit d'auditer le Client ainsi que tout autre recours contractuel ou légal disponible."

Pour le moment, VMware n'a pas procédé à ces audits, mais ce ne serait pas étonnant qu'on en arrive là. Ce climat tendu et juridiquement flou provoque un malaise croissant entre Broadcom et ses clients : ces intimidations seront peut-être la goutte de trop pour certaines DSI...

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Florian BURNEL Co-founder of IT-Connect
Ingénieur système et réseau, cofondateur d'IT-Connect et Microsoft MVP "Cloud and Datacenter Management". Je souhaite partager mon expérience et mes découvertes au travers de mes articles. Généraliste avec une attirance particulière pour les solutions Microsoft et le scripting. Bonne lecture.
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9 commentaires sur “Licences VMware expirées, lettres de menace : l’offensive juridique de Broadcom !

  • C’est un bon message pour que les derniers indécis quittent le navire.

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  • Il doit y avoir un cousin à Trump dans le comité de direction.

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  • En mm temps quand les systèmes judiciaire de nombre pays dont la France, aide ce genre d entreprises avec des procédure de plusieurs années qui acculé les petits alors qu en face pour racheter les gens ils sont pété de thunes pour se payer une armée d avocat

    Ça me rappel je sais plus quel éditeur de jeux qui avait envoyé il y a bien des années des centaines/millier de lettre de mise en demeure à des joueurs pour soit disant piratage de leur jeu, alors que la plupart avait juste installé la démo du jeu
    Call of Juarez de souvenir

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  • Dans mon service dans une entreprise de 400k employés, nous allons quitter VMW (pour l’heure, pas d’alternative mais on se dé*****ra). J’imagine que le groupe entier a les mêmes directives. Avouons que cette politique client de la par de Broadcom ressemble fort à un suicide à petit feux

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  • On a décidé que c’était trop, on migre sur Nutanix prochainement

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  • Qemu, HyperV.. il en faut plus pour faire trembler Broadcom, mais l’idée est là.

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  • Les bras de fer sont efficaces en condition de monopole. Migrer à d’autres plateformes ça peut coûter très cher, il faut voir si le coût d’une migration est justifié ou pas

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  • Soi leur DG a des actions chez proxmox ( ou autres concurrents ), soi il est fan de Michael Youn….  » co, co, co, co, comme des Connards  » 🙄

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    • Et qu’en est-il des licences perpétuelles gratuites?

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