05/12/2025

L’importance d’un réseau en informatique

Avant d’évoquer la configuration du réseau sur Windows Server et l’utilisation de certaines commandes indispensables, commençons par quelques rappels sur les réseaux informatiques et sur leur importance dans les organisations.

I. Qu’est-ce qu’un réseau informatique ?

Un réseau informatique est un ensemble d’appareils interconnectés (ordinateurs, serveurs, imprimantes, etc.) qui échangent des informations. Il y a donc des communications.

Le principal objectif d’un réseau est d’assurer un transfert de données efficace, rapide et sécurisé entre différents points. Ainsi, les réseaux informatiques constituent la colonne vertébrale de la communication entre différents appareils. Sans réseau, le système ne fonctionne pas, donc il est indispensable d’avoir connaissance du fonctionnement d’un réseau.

Les appareils peuvent se connecter à un réseau par l’intermédiaire des câbles physiques (câble cuivre RJ45, fibre optique, etc.), de connexions sans-fil (Wi-Fi) ou une combinaison des deux. C’est ce que l’on appelle les supports de transmission et ils correspondent à éléments passifs, car ils n’agissent pas sur les données.

Le réseau est aussi constitué d’éléments actifs représentés par les ordinateurs, les smartphones, les routeurs, les pare-feux, etc… qui sont capables d’interpréter, de traiter et de manipuler les données.

Pour vous faciliter la compréhension sur cette notion, nous pourrions comparer le fonctionnement d’un réseau informatique à celui d’un réseau routier.

  • Les routes dans un réseau routier sont l’équivalent des câbles dans un réseau informatique. Elles permettent aux données de circuler d’un appareil à un autre, de façon plus ou moins rapides.
  • Les véhicules qui transportent les personnes ou les marchandises dans un réseau routier sont comme les paquets de données dans un réseau informatique.
  • Les intersections et les carrefours dans le réseau routier sont comparables à la fonction de routeur dans un réseau informatique. Un routeur, comme une intersection, décide quelle direction doit prendre chaque paquet de données pour atteindre sa destination. En informatique, cela s’appelle le routage.
  • Les panneaux de signalisation et les règles de circulation sur les routes sont comme les protocoles de communication dans un réseau. Au même titre que les conducteurs suivent des règles (code de la route) pour éviter les accidents, les ordinateurs suivent des protocoles comme TCP/IP pour assurer que les données circulent correctement, sans collisions ni erreurs.
  • Les péages ou postes de contrôle sur les routes peuvent être comparés aux pare-feu ou systèmes de sécurité d'un réseau. Ces équipements vérifient et contrôlent ce qui peut entrer ou sortir d'un réseau, de la même façon que les postes de contrôle routiers filtrent et autorisent les véhicules à continuer leur route.

Ci-dessous, une représentation élémentaire d’un réseau informatique avec des équipements connectés en Wi-Fi (support sans-fil) et d’autres connectés avec un câble RJ45 (support filaire). Le support joue un rôle clé, car il relie les nœuds du réseau les uns aux autres.

Le réseau est conçu pour répondre aux besoins des utilisateurs et des organisations : envoyer et recevoir des e-mails, participer à une visioconférence, effectuer des recherches sur Internet, partager un compte-rendu de réunion avec la direction, utiliser une application de gestion de parc informatique, etc… Nous utilisons constamment les réseaux.

II. Les types de réseau

Les réseaux informatiques peuvent être classés selon leur taille, leur portée géographique et leur objectif. Parmi les plus courants, nous trouvons le réseau local couramment appelé « LAN » et le réseau étendu appelé aussi « WAN ».

Un réseau local est limité à une zone géographique restreinte, comme un bâtiment ou une habitation. Il permet aux utilisateurs d’un même espace de partager des ressources (fichiers, imprimantes, etc.) et des applications. Par exemple, dans une entreprise, les ordinateurs des employés sont connectés au LAN.

Un réseau étendu quant à lui couvre une zone géographique beaucoup plus vaste, pouvant aller d'une ville à plusieurs pays. Internet est le meilleur exemple de réseau WAN. C’est pour cette raison que l’on associe généralement le WAN à Internet.

Il existe d’autres types de réseau, notamment le MAN. Pour en savoir plus, consultez cet article :

III. Les protocoles de communication

Pour que les appareils puissent communiquer entre eux et se comprendre, ils doivent suivre un ensemble de normes et de protocoles. Le protocole définit la manière dont les données sont transmises, reçues et interprétées sur le réseau.

Le protocole « TCP/IP » est l’un des plus utilisés. Le « TCP » (Transmission Control Protocol) est un protocole de transport qui présente l’avantage de garantir que les données envoyées sont correctement livrées dans l’ordre et sans erreur. Il existe aussi le protocole de transport « UDP », plus basique, et qui ne contrôle pas la livraison des données envoyées sur le réseau.

De son côté, le protocole « IP » (Internet Protocol) s’occupe de l’adressage des paquets de données pour qu'ils puissent être envoyés à la bonne destination. Autrement dit, TCP/IP est le langage de base qui permet aux ordinateurs de se comprendre et d'échanger des informations sur un réseau.

Il y a ensuite des protocoles associés à des usages spécifiques, et notamment des usages applicatifs. Par exemple, le protocole « HTTP » (Hypertext Transfer Protocol) est utilisé pour la transmission de ressources Web. Lorsque vous accédez à un site Web, votre navigateur utilise « HTTP » (ou « HTTPS », la version sécurisée) pour demander les informations nécessaires au serveur Web, qui lui envoie ensuite les ressources demandées (page HTML, images, vidéos, etc.).

Retenez que les protocoles régissent les règles et les formats de transmission des informations entre les dispositifs.

IV. Les adresses IP

A. Une adresse IP, c’est quoi ?

Une adresse IP permet d’identifier chaque équipement connecté à un réseau informatique utilisant le protocole IP. Elle permet à l’équipement de communiquer sur le réseau auquel il est connecté.

Exemples :

  • Un PC connecté en Wi-Fi sur la Box de votre domicile,
  • Une Smart TV connectée en câble sur la Box de votre domicile,
  • Un smartphone connecté au réseau Wi-Fi d’un hôtel,
  • Un serveur connecté à un réseau d’entreprise,
  • Etc.

Sans cette adresse IP, et même si le câble RJ45 est connecté ou que la carte réseau Wi-Fi est connectée à votre réseau sans-fil, vous ne pourrez pas communiquer avec les autres appareils du réseau qui, eux, ont une adresse IP valide.

B. Adresses IPv4 et IPv6

Il y a deux versions d’adresses IP utilisées à ce jour : adresses IPv4 (version 4) et IPv6 (version 6). La v4 reste la plus utilisée alors que la v6 devrait, un jour, la remplacer, notamment, car depuis de nombreuses années, une pénurie des adresses IPv4 est évoquée.

  • Adresse IPv4

Une adresse IPv4 adopte une notation décimale avec 4 valeurs comprises entre 0 et 255, séparées par des points. Par exemple : 192.168.1.10

La longueur d’une adresse IPv4 est de 32 bits, c’est-à-dire 4 octets car 1 octet est égal à 8 bits.

  • Adresse IPv6

Une adresse IPv6 adopte une notation hexadécimale, où chaque adresse IP est constituée de 8 valeurs séparées par « : ». Par exemple : 1987:0c02:0000:84c2:0000:0000:cf2a:9077

La longueur d’une adresse IPv6 est de 128 bits, c’est-à-dire 16 octets.

C. Le masque de sous-réseau

Une adresse IP se compose de deux parties : la partie réseau et la partie hôte. Mais, comment est déterminée cette séparation entre ces deux parties ? C’est là que le masque de sous-réseau entre en jeu puisqu’il permet de diviser un réseau en plusieurs sous-réseaux distincts.

Le masque de sous-réseau peut être représenté de deux manières différentes :

  • Notation décimale : 255.255.255.0, 255.255.0.0 ou encore 255.255.248.0.
  • Notation CIDR (Classless Inter-Domain Routing) : /8, /16, /22, /24, etc.

La notation CIDR est aujourd'hui la norme. Elle varie de /0, qui correspond à 0.0.0.0, à /32, qui correspond à 255.255.255.255. Le masque de sous-réseau détermine le nombre d’équipements qu’il est possible d’adresser (de « connecter ») sur un même réseau.

Si vous souhaitez approfondir les bases de l’adressage IP, consultez ces contenus :

V. Les modèles OSI et TCP/IP

A. Le modèle OSI

Les câbles Ethernet RJ45, les adresses IP, les protocoles, etc… sont autant d’éléments indispensables au bon fonctionnement d’un réseau. Ces éléments peuvent être classés sur les 7 couches du modèle OSI.

L’objectif de ces 7 couches est de partir du niveau le plus bas, c’est-à-dire la couche physique avec l’encodage du signal (qui transitera via le câble RJ45, par exemple) pour aller jusqu’à la couche la plus haute : celle de l’utilisateur et des applications.

Ce qui donne la représentation suivante :

Pour information, les protocoles de transport « TCP » et « UDP » se situent dans la couche « Transport », c’est-à-dire la couche « 4 » du modèle OSI. Le protocole « IP » est situé sur la couche inférieure nommée « Réseau ».

Quant aux protocoles tels que « SSH », « HTTPS », « FTP » ou encore « SMTP », il se situe au niveau de la couche « Application », donc la couche « 7 » de ce modèle.

Sur un réseau, constitué de câbles, de commutateurs, de routeurs, et de points de terminaison tels que des ordinateurs, chaque élément n’agira pas sur les mêmes couches du modèle OSI.

Le schéma ci-après représente le positionnement de quelques équipements pour vous aider à faire le lien entre les éléments et les couches du modèle OSI :

Il est essentiel de retenir que les routeurs et les commutateurs (switchs) travaillent uniquement sur les couches basses du modèle OSI. Les couches de niveau supérieures sont traitées par d’autres types d’équipements.

B. Le modèle TCP/IP

Le modèle OSI n’est pas le seul modèle de référence pour la communication réseau. Le modèle TCP/IP, bien que plus simple avec seulement 4 couches, est tout aussi important.

Même si le modèle TCP/IP et le modèle OSI diffèrent dans leur découpage en couches, ils remplissent des fonctions similaires. Le modèle TCP/IP simplifie certaines couches en fusionnant des fonctionnalités, rendant son interprétation plus simple et applicable à des situations du quotidien.

Cependant, il est important de souligner que même si les modèles semblent « équivalents » d’un point de vue fonctionnel, le modèle OSI reste plus détaillé et théorique, ce qui en fait un excellent cadre d'apprentissage pour comprendre le fonctionnement de la communication réseau.

Ci-après, une représentation où l’on peut visualiser la correspondance des couches entre les deux modèles.

Passons maintenant à la configuration du réseau par la pratique !

Livre Windows Server 2025 par IT-Connect
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Florian BURNEL Co-founder of IT-Connect
Ingénieur système et réseau, cofondateur d'IT-Connect et Microsoft MVP "Cloud and Datacenter Management". Je souhaite partager mon expérience et mes découvertes au travers de mes articles. Généraliste avec une attirance particulière pour les solutions Microsoft et le scripting. Bonne lecture.
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1 commentaire sur “L’importance d’un réseau en informatique

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