Uptime, l’horloge interne de GNU/Linux

I. Présentation

En tant qu’administrateur, il arrive souvent que l’on se demande depuis combien de temps le système est opérationnel - ou plus prosaïquement, depuis quand le serveur n’a pas été redémarré ?

Dans ce tutoriel, je vous propose de voir comment utiliser la commande uptime, dans le contexte d’une distribution CentOS7, afin de répondre à cette interrogation. Comme son nom le suggère, cette instruction permet de montrer depuis combien de temps le système d’exploitation fonctionne.

Par extension, cela permet également d’afficher l’heure courante, le nombre d’utilisateurs connectés ainsi que la charge actuelle du système. Voyons cela dans le détail.

II. Comment utiliser la commande uptime

Cette commande est propre aux environnements Unix et GNU/Linux. On la retrouve dans n’importe quelle distribution. L’appel standard, sans option permet d’afficher le résultat suivant :

REMARQUE : la charge courante du système est affiché pour la dernière minute passée ainsi que pour les cinq et quinze dernières minutes. Il s’agit, de la mesure du nombre de jobs actuellement actifs ou attendant une opération d’entrée/sortie sur disque. Cela indique simplement à quel degré le système est occupé sur le laps de temps concerné.

De façon générale, le profil de cette commande est le suivant :

$ uptime [OPTIONS]

III. Les options de la commande uptime

Les options disponibles pour cette commande sont les suivantes :

-p (--pretty) pour afficher au format plus compréhensible
-h (--help) pour afficher l’aide en ligne
-s (--since) pour afficher le temps au format {yyyy-mm-dd HH:SS}
-V (--version) pour afficher la version du logiciel

Ainsi, lorsqu’on utilise l’option -p, il est possible de transformer l’affichage initial (exprimé en nombre de jours) en nombre de semaines, d’heures et de minutes :

$ uptime -p
up 20 weeks, 23 heures, 28 minutes

De même, lorsqu’on utilise l’option -s, cela permet d’afficher la date précise à laquelle le système a redémarré pour la dernière fois :

$ uptime -s
2019-01-22 09:30:22

IV. Conclusion

Pour permettre de récupérer ces informations, la commande utilise le fichier /var/run/utmp contenant les informations de connexion des utilisateurs et du système, ainsi que des informations du pseudo-filesystem /proc, concernant les tâches, jobs ou processus courants.

Ainsi, outre l’heure courante, la charge du système et le nombre d’utilisateur, il est possible de formater les informations afin qu’elles apparaissent plus lisibles et plus compréhensibles à l’administrateur ou aux utilisateurs.

Comme on peut le constater, la commande uptime est simple à comprendre et à utiliser. Cela ne propose pas énormément de choix de fonctionnalités. Mais, ce que fait uptime, elle le fait bien. Il ne vous reste plus qu’à l’utiliser maintenant.

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Philippe PIERRE

A exercé de nombreuses années en tant qu'administrateur de base de données et comme administrateur Système Unix/Linux. Il a enseigné les réseaux au CNAM (Paris). Aujourd'hui, employé en tant qu'ingénieur infrastructure, au sein d'un laboratoire pharmaceutique et administrant un cluster de calculs HPC, il connaît parfaitement les environnements GNU/Linux dans le cadre d'une entreprise et des systèmes de haute disponibilité. Il aime partager son expérience.

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